Vous sortez du métro Filles du Calvaire, et vous n’êtes plus qu’à un pas du Pasdeloup. Vous attendez vos amis en terrasse en vous amusant à parcourir l’infographie de la carte. Entre jeu et explications utiles, elle vous aiguille vers votre cocktail-clé. Vos amis arrivent, vous partez donc vous asseoir avec eux : au bar à manger près des fourneaux, à l’une des tablées du couloir, au bar à cocktails dans la salle du fond, à la table basse scandinave encerclée de fauteuils plumés, ou carrément à l’étage, cet espace qui offre plus d’intimité, parfait pour les soirs d’anniversaire. Sur les conseils avisés de l’un des frères Landais ou d’Amandine – qui nous viennent de l’Experimental et de la Candelaria –, vous faites votre choix. Ce sera la chair de tourteau, huile de noisette, pomme pink lady et espuma de pomme de terre (12 €) accompagnée d’un verre d’Amalaya blanc (6,50 €). Une entrée en matière délicate et originale, parfaite pour attendre la suite sans trop d’encombre. Oui, parce qu’ici, le personnel est de qualité, mais en nombre réduit : l’attente est donc également au menu. Vous réussissez cependant à pardonner ce détail facilement, à l’arrivée du pairing (association cocktail-plat). Vous commandez le Fisherman’s Vice : cocktail vert vénère (Aquavit, Lillet blanc, sucre, citron, coriandre frais), couplé d’une blanquette de cabillaud au curry vert et lait de coco, plein de saveurs, épicé mais adouci grâce à son riz venere (vous êtes douillet). Le cocktail est à tomber, frais et léger, comme vous l’aimez. Le verre, fini en à peine quelques gorgées, mériterait plus de contenance (tandis que vous commencez à perdre la vôtre). Les ballotins de poulet jaune farci, comté 18 mois et chanterelles s’accompagnent quant à eux du Wino (vin blanc Sablet, sarriette, citron, Laphroaig, soda). Vous vous régalez, ici aussi. Et vous vous dites que les chefs du lieu sont d’excellents doseurs. Sauf pour la note, qui paraît un peu trop salée. Pas de quoi gâcher ce super moment cependant, aussi convivial que gourmand.
Polecany