« Buvette » : un terme bien français pour une enseigne importée de la Grosse Pomme. Derrière ce nom qui fleure bon la guinguette se cache en effet Jody Williams, une New-Yorkaise pure souche qui vient mettre un peu de Greenwich Village au cœur de Pigalle. A l'intérieur, rien d'ostentatoire. Des briques grattées aux murs et des tables boisées du plus bel effet qui affrontent un massif comptoir en marbre. Thomas, en charge de la version française de Buvette, explique qu'une seule carte – et quelle jolie carte ! – existe pour les deux enseignes. Ambiance petites assiettes variées, tartines fraîches et carte des vins soignée (classée par régions, s'il vous plaît). En se sous-titrant « gastrothèque », la maison promet et – on tient à le dire tout de suite – marque l'essai. Buvette met les grands plats dans les petits et la sélection a du charme. Pour commencer, les tartines (5 euros) : ratatouille à la fraîcheur immodérée et brandade de morue en verrine justement salée donnent le ton et surtout le goût. On se lâche ensuite sur un coq au vin en cocotte (10 euros), une tuerie absolue, et un poulpe bien frais en salade. Accompagné d'un Cœur de Vendanges absolument divin (28 euros), le repas se termine en apothéose avec une mousse au chocolat/crème fouettée (6 euros), que l'on devrait renommer tant la qualification commune est à mille lieues du plaisir qu'elle procure. Une carte belle et accessible, un lieu charmant… Buvette a tout pour devenir un incontournable du quartier. Et on ne l’a pas goûté, mais on en parle quand même : il paraît que le brunch de la maison vaut largement le détour. A tester d'urgence !
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