Le petit frère de Racines est plus rebelle que son aîné dans le passage des Panoramas, avec son jeune chef tatoué et son décor signé Starck qui fait penser à la Scandinavie (nous aimons particulièrement le lustre en bois de cerf au-dessus de la table d’hôte). Dans la cuisine ouverte et parfaitement propre du restaurant, les cuisiniers ne travaillent que des produits de grande qualité : du cochon ibérique qui a connu le grand air, le boeuf « dry aged », un peu séché pour concentrer ses saveurs. L’ardoise très courte met en valeur ces produits avec des entrées comme un feuilleté d’escargots à la crème d’échalote et aux herbes fraîches – nous avons apprécié la quantité généreuse d’escargots et la sauce savoureuse, plus discrète que le beurre à l’ail – et un vitello tonnato parfait qui pour une fois était assez esthétique. En plat, le carré de cochon avec ses légumes crus-cuits (les navets ne sont-ils pas meilleurs fondants ?) prouve que le porc peut être une viande goûteuse, et le bœuf parfaitement cuit et reposé rassure avec sa purée aux herbes et sa petite salade de mesclun. On dépasse facilement les 50 euros par personne avec des entrées autour de 15 euros et des plats entre 25 et 30 euros, mais ce bistrot amélioré trouvera facilement sa clientèle dans le quartier. Une part de tarte au citron est servie sans aucune fioriture, comme pour dire « c’est bon, pourquoi en faire plus ? ». On est bien d’accord.
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