Si la Corse n’était qu’une île ensoleillée à 1h30 de Paris, il n’y aurait pas de quoi en faire tout un plat. Et encore moins un restaurant. Mais la Corse, c’est une autre histoire … que le Cosi raconte. En gravissant la rue de Cujas qui longe la Sorbonne, une odeur d’herbe du maquis vous conduit jusqu’au n°9. Vous pénétrez à l’intérieur d’un vrai bistrot parisien et là: un accent corse à couper au couteau vous assaille. Des guitares et des chants ancestraux s’échappent de la playlist d’un iPod. Une odeur de gâteau d’aubergine au brocciu vous convainc de rester. Entre les lignes de la carte des plats, vous découvrez la carte de l’île. Et vous êtes désormais bien décidé à en apprendre les contours. La Corse, c’est du contraste avant toute chose. Des agrumes des plaines à l’iode des criques, en passant par la charcuterie des montagnes, ça monte et ça descend, ça zigzague pas mal.Mais s’ils ne savent pas conduire, les corses savent cuisiner: cabri rôti, cocotte de veau aux olives, confit d’agneau au foie gras poêlé … Vous envisagez de prolonger le séjour. Pour accompagner la liqueur de myrte, Olivier, le patron, vous raconte qu’il y a dans la montagne de Balagne, un village qui surplombe la mer … Cateri … Ses parents, restaurateurs eux aussi, y tiennent la fameuse auberge Chez Léon. Vous jetez un oeil aux photos épinglées sur les murs orangés, aux livres dans la bibliothèque, aux bouteilles de vin insulaire sur le comptoir en zinc … Le Cosi raconte la Corse aux parisiens qui la connaissent bien et à ceux qui n’y ont jamais posé le pied, le Cosi raconte la Corse aux exilés, à ceux qui l’aiment et à ceux qui la détestent, tout aussi bien. Une soirée au Cosi, c’est un chapitre de la Corse qui s’ouvre à Paris, des souvenirs de vacances, une pulsion de départ, un plaisir d’être là. Une soirée au Cosi, c’est un peu plus qu’une sortie au restaurant et un peu moins qu’un aller-retour sur l’île de beauté, mais entre les deux, un moment suspendu de grâce culinaire, l’exploration d’un territoire. Et le roulis de la mer à l’horizon. Bon’appetitu
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